L'armée égyptienne, qui dirige le pays depuis la démission du président Hosni Moubarak, entend toujours tenir les élections législatives en septembre, a indiqué dimanche soir une source militaire à l'AFP alors que le débat sur un report du scrutin s'intensifie.
Cette source réagissait à des déclarations du vice Premier ministre Yahia al-Gamal, qui a affirmé selon elle sur une chaîne de télévision que le Conseil suprême des forces armées avait donné son accord à un report des élections à décembre.
"Le Conseil militaire est attaché à ce qu'il a annoncé, à savoir la tenue des élections fin septembre en application du résultat du référendum sur les amendements à la Constitution que le peuple égyptien a adoptés à une majorité écrasante de 77%", a affirmé cette source sous le couvert de l'anonymat.
Le futur Parlement sera en principe chargé d'élaborer une nouvelle Constitution avant la tenue d'une élection présidentielle.
En mars, les Egyptiens avaient, lors d'un référendum sur une révision constitutionnelle limitée, validé le calendrier de l'armée en disant "oui" à la tenue d'une élection législative d'abord puis à l'élaboration d'une nouvelle Constitution.
Toutefois de nombreux groupes et personnalités se sont inquiétés ces dernières semaines du fait que des législatives en septembre pourraient voir les Frères musulmans, la force politique la mieux organisée du pays, rafler la mise face à des partis laïques encore faibles ou en cours de formation.
Le contrôle de la future assemblée permettrait également aux islamistes d'être en position de force pour la rédaction de la future Constitution, redoutent-ils.
Le Premier ministre Essam Charaf a évoqué la semaine dernière un report du scrutin pour permettre aux partis de mieux s'organiser.
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