Le ministre de la Coopération du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rebelles sudistes) a affirmé mardi à Malabo que "l'intention était d'arriver à un cessez-le-feu" après la signature d'un accord-cadre au Kordofan-Sud.
"Il y a eu un accord sur les principes généraux d'une cessation des hostilités (...) L'intention est d'arrivé à un cessez-le-feu", a affirmé à l'AFP Deng Alor en marge du 17e sommet de l'Union africaine qui doit commencer jeudi.
Celui-ci n'a pas écarté l'idée de l'arrivée d'une force d'interposition dans le Kordofan-Sud comme cela est prévu dans le territoire d'Abyei: "Pas maintenant; ils viennent de conclure l'accord cadre; Peut-être quand ils discuteront les détails, le sujet surgira".
Quant au pétrole, M. Deng Alor a estimé après des menaces du Soudan de couper l'oléoduc: "personne ne va couper le pipeline.Khartoum a besoin de pétrole.Nous, au sud, nous avons besoin de pétrole.Les discussions se poursuivent".
Les parties en conflit ont signé mardi un accord-cadre pour régler leurs différends dans cet Etat pétrolier du nord du Soudan meurtri par les violences,
Cet accord, conclu à Addis Abeba après un autre accord entre nordistes et sudistes sur le territoire controversé d'Abyei, intervient à moins de deux semaines de la proclamation de l'indépendance du Sud-Soudan le 9 juillet à la suite d'un vote quasi-unanime lors du référendum de janvier.
Il a été signé entre le pouvoir à Khartoum (nordiste), représenté par le conseiller présidentiel Nafie Ali Nafie, et le chef de la branche nordiste du SPLM, Malik Agar.
Le Kordofan-Sud, unique Etat pétrolier du Nord, est en proie depuis le 5 juin à de violents affrontements entre les Forces armées soudanaises (SAF, nordistes) et la branche nordiste de la SPLM, qui auraient fait des centaines de morts.
Les heurts ont débuté après l'élection contestée du gouverneur du Kordofan-Sud, dont le SPLM s'est retiré en accusant les autorités de fraude.le pouvoir à Khartoum dit faire face à une rébellion dans cette région.
Le ministre britannique pour l'Afrique Henry Bellingham, présent à Malabo, a lui déclaré à l'AFP que la création de l'Etat du Sud-Soudan le 9 juillet était un "moment historique pour l'Afrique et le monde" mais souligné que la Grande-Bretagne était "préoccupée par la situation à Abyei et au Kordofan-Sud".
"Nous demandons instamment aux deux côtés de respecter un cessez-le-feu immédiat pour que l'aide humanitaire puisse arriver.Nous ne voulons pas que les grandes célébrations de ce nouveau pays soient ternies par ce qui se passe à Abyei et au Kordofan-Sud", a-t-il affirmé.
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