Une cinquantaine de personnes ont été blessées lors d'affrontements dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre du Caire, selon des sources officielles, où des échauffourées plus limitées ont encore eu lieu dans la matinée.
D'importants effectifs de police étaient déployés mercredi matin sur la place Tahrir et ses abords, de même qu'autour du bâtiment du ministère de l'Intérieur, également dans le centre-ville, a constaté un photographe de l'AFP.
En début de matinée de petits groupes de manifestants ont continué à lancer des pierres sur la police, qui ripostait avec des gaz lacrymogènes.
Ces heurts sporadiques étaient toutefois beaucoup moins nombreux et violents que ceux qui ont opposé durant la nuit des centaines de manifestants à la police.
L'armée, qui dirige le pays depuis la chute du président Hosni Moubarak, a publié un communiqué dans lequel elle dénonce une tentative de "déstabilisation" du pays.
"Les regrettables incidents qui se sont déroulés à Tahrir de mardi soir jusqu'à l'aube mercredi n'ont pas d'autre raison que de tenter de déstabiliser la sécurité de l'Egypte", affirme le Conseil suprême des forces armées (CSFA) dans un texte posté sur sa page Facebook.
L'armée dénonce une tentative de "monter les révolutionnaires (qui ont fait chuter M. Moubarak en février, ndlr) contre la police".
Un responsable de la "Coalition des jeunes de la révolution", qui fédère plusieurs groupes pro-démocratie, Hossam Eddine Ammar, a fait porter la responsabilité de ces affrontements sur "des éléments loyaux envers l'ancien régime", selon des propos rapportés par l'agence officielle Mena.
Une autre organisation de jeunes pro-démocratie, le "Mouvement du 6 avril", a appelé à un sit-in à Tahrir pour protester contre ces violences.
Plusieurs témoins ont également mis en cause au cours de la nuit des civils armés de bâtons et de couteaux, des hommes parfois acheminés en bus, rappelant les méthodes de l'ancien régime pour créer des incidents et intimider les opposants.
Les incidents auraient débuté mardi soir en marge d'une cérémonie dans un petit théâtre du centre du Caire à la mémoire des victimes du soulèvement anti-Moubarak de janvier et février.
Ils se sont ensuite déplacés vers l'immeuble de la télévision d'Etat, la place Tahrir et le ministère de l'Intérieur, situés dans le centre-ville.
Des témoins ont fait un rapprochement avec la décision d'un tribunal, annoncée quelques heures plus tôt, de dissoudre les conseils municipaux élus sous M. Moubarak et massivement dominés par les partisans de l'ancien régime.
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