De nouvelles violences attribuées aux islamistes du groupe Boko Haram ont fait une vingtaine de morts ce weekend dans le nord-est du Nigeria, l'attentat le plus meurtrier ayant tué une dizaine de clients d'un bar fréquenté par la police de la ville de Maiduguri.
"L'engin explosif a été placé dans le +Mammy Market+ et au moins dix personnes ont été tuées et plusieurs ont été blessées", a indiqué un officier qui parlait sous couvert de l'anonymat.
Le +Mammy Market+ est un lieu en plein air où se sont installés des débits de boissons qui vendent de la bière et des restaurants de fortune qui traditionnellement s'organisent à proximité des casernes des forces de l'ordre.
Le responsable d'une force spéciale déployée dans la région pour lutter contre les violences a confirmé l'attaque et établi le bilan à au moins huit mort.
"Pour l'instant nous avons huit morts et 13 blessés.Ce sont les victimes dénombrées sur place", a dit le général Jack Okechukwu Nwaogbo, joint par l'AFP au téléphone.
Des centaines de soldats ont été déployés récemment à Maiduguri --capitale de l'�?tat de Borno dans le nord majoritairement musulman-- après une série d'attentats attribués aux islamistes de Boko Haram.
Un habitant du quartier, Umar Kaulaha, présent sur les lieux de l'attentat, a indiqué qu'il avait entendu "une forte explosion suivie d'un nuage de fumée noire dans le débit de bière".
"Des hurlements d'horreur" "La confusion régnait, il y avait des hurlements d'horreur et les gens couraient se mettre en sécurité.J'ai vu trois camions militaires quitter les parages chargés de morts et de blessés dans l'explosion", a-t-il dit.
Quelques heures avant l'attentat, un responsable politique local du parti au pouvoir ANPP a été tué par balle dans un autre quartier de la ville de Maiduguri par deux hommes à moto.
Les tueurs, soupçonnés d'être des militants islamistes, ont tiré sur Mustapha Ba'le, l'atteignant à la tête, avant de s'enfuir, a dit un responsable de la police.
Enfin, au cours du weekend, des hommes armés ont tué neuf personnes dans des attaques ciblées dans la nuit de samedi à dimanche à leur domicile, a dit un haut responsable policier.
"Ils sont allés directement au domicile de leurs victimes entre 23H00 et minuit (22H00 GMT et 2300 GMT) et se sont enfuis.Il est évident qu'ils appartenaient à la secte Boko Haram", a-t-il dit.
Les différentes violences n'ont pas été revendiquées mais elles portent la marque de la secte.
Il y a une semaine, le dimanche 26 juin, 25 personnes avaient été tuées dans la même ville de Maiduguri, dans une attaque visant un bar à bière attribuée aux islamistes de Boko Haram.
La secte - dont le nom signifie "l'éducation occidentale est un pêché" en langue haoussa - se réclame des talibans afghans.
Ce mouvement radical, dont les effectifs ne sont pas connus, avait mené une insurrection meurtrière en 2009, qui avait été violemment réprimée par une opération militaire ayant fait plus de 800 morts en quelques jours.
Elle est jugée responsable par la police de dizaines d'assassinats et d'attaques de commissariats, d'églises ou de débits de boissons ces derniers mois.
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