"L'armée centrafricaine et la Minusca (mission de l'ONU en RCA, ndlr) sont dans Bakouma depuis hier matin", a indiqué à l'AFP Pierrette Benguere, préfète du Mbomou, la région de Bakouma.Mme Benguere a ajouté que le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l'un des principaux groupes armés issus de l'ex-coalition Seleka qui avait pris Bangui en 2013, a quitté la ville.Il n'y a "pas eu d'affrontements", a ajouté à l'AFP une source proche des comités d'autodéfense autoproclamés (antibalaka) de Bangassou.Dès le 31 décembre, deux groupes armés issus de l'ex-Séléka ont déclenché en attaquant Bakouma une vague de combats contre des miliciens antibalaka, puis contre l'armée centrafricaine (Faca).Au moins une dizaine de personnes ont été tuées dans ces combats, dont le "sultan" de Bakouma, autorité morale de la zone.Le FPRC et le groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC) ont indiqué vouloir "dégager" les Faca de la zone. Depuis, le FPRC avait le contrôle de la ville.Plusieurs milliers de déplacés ont fui Bakouma depuis le début des combats vers Bangassou, le chef-lieu de la préfecture du Mbomou, à une centaine de km au sud."Le FPRC a indiqué (...) ses intentions d'établir une base permanente à Bangassou pour nettoyer la zone des éléments antibalaka et des Faca, après avoir affirmé qu'ils harcelaient la population locale", indiquait début janvier un rapport interne de l'ONU.Plusieurs assauts de l'armée centrafricaine accompagnée de Casques bleus de la Minusca ont essayé sans succès de reprendre le contrôle de la ville.La région, qui abrite d'importants gisements d'uranium, est fréquemment le théâtre de conflits entre les groupes armés qui veulent la contrôler. Ces groupes, qui ont la mainmise sur la majorité du territoire centrafricain, combattent pour le contrôle des ressources et d'une influence locale dans ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.Un dialogue entre les autorités et les groupes armés doit se tenir le 24 janvier, sous l'égide de l'Union africaine (UA).
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