L'accès à l'internet avait déjà été interrompu mardi, mais partiellement rétabli mercredi soir."Nous avons reçu l'ordre de bloquer totalement l'accès à l'internet jusqu'à nouvel ordre", a annoncé vendredi l'opérateur téléphonique Econet dans un texto envoyé à ses clients."Nos avocats nous ont conseillé de nous soumettre à cette instruction en attendant une décision de justice sur sa légalité. La précédente directive est déjà contestée devant la justice", a ajouté Econet."Nous présentons nos sincères excuses pour les désagréments causés par des décisions du gouvernement sur lesquelles nous n'avons aucun contrôle", a continué l'entreprise.Le Zimbabwe a été le théâtre en début de semaine de violentes manifestations contre la forte hausse des prix des carburants à la pompe décrétée par le gouvernement, dans un pays dévasté par une grave crise économique.Dans les principales villes, la capitale Harare et Bulawayo (sud), de nombreux commerces ont été pillés, des bâtiments et des voitures brûlées par la population en colère.Les forces de l'ordre ont violemment réprimé la contestation.Au moins trois personnes ont été tuées, selon les autorités, mais le nombre des victimes est bien supérieur, à en croire des ONG qui avancent un bilan allant jusqu'à 16 morts.Vendredi, la vie reprenait lentement ses droits dans les grandes villes du pays, où des magasins rouvraient après plusieurs jours de fermeture, ont constaté des journalistes de l'AFP.A Bulawayo, fief de l'opposition, de longues files d'attente se sont formées devant des supermarchés, gardés par des policiers et des soldats.Sur le plan judiciaire, le pasteur contestataire Evan Mawarire, arrêté mercredi et poursuivi pour subversion, devait à nouveau comparaître dans la journée devant un tribunal d'Harare.Selon le journal d'Etat Herald paru vendredi, un jeune homme de 27 ans a été condamné à Chivhu (centre) à cinq ans de prison pour "avoir entravé et mis en danger les mouvements" de la population lors "des attaques terroristes organisées par l'opposition lundi".Le doublement des prix des carburants a mis le feu aux poudres dans un pays exténué par une crise économique et financière qui dure depuis des années. Les Zimbabwéens doivent faire face à de graves pénuries d'argent liquide et de produits de première nécessité comme l'huile, le sucre et le pétrole.
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