"Un an après, force est de constater que la période d'observation est dépassée. Est venu le moment de la fermeté pour que l'accord soit respecté", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une cérémonie à Bangui pour le premier anniversaire de la signature du texte. La Centrafrique est ravagée par la guerre civile depuis qu'une coalition de groupes armés a renversé le président François Bozizé en 2013. Depuis l'accord de Khartoum le 6 février 2019, les violences ont diminué mais les deux tiers du territoire échappent toujours au pouvoir central. Des représentants des 14 groupes armés signataires de l'accord avec l'Etat étaient présents jeudi à la cérémonie à l'exception du Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), récemment impliqué dans des combats meurtriers à Bria, dans le sud-est. En revanche, le leader de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), Ali Darassa, avait fait le déplacement, alors qu'il ne s'était pas rendu à la signature de l'accord il y a un an.M. Touadéra a appelé l'Union africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), garantes de l'accord, à "clarifier" l'article 35 du texte qui prévoit des sanctions en cas de violations. A ce jour, la nature de ces sanctions n'a toujours pas été précisément définie."Divers groupes armés continuent de commettre de graves exactions contre les civils, notamment des homicides et des violences sexuelles", avait déploré mercredi Amnesty international dans un communiqué. Devant la presse, M. Touadéra a néanmoins dressé le bilan des avancées permises par cet accord, contesté par l'opposition et une partie de la société civile et qui n'a pas encore permis de ramener la paix dans ce pays ravagé par trois guerres civiles en moins de vingt ans.Probable candidat à sa réélection en décembre 2020, le président a notamment mentionné "l'embellie économique", avec une croissance de 4,8% dans le pays en 2019 selon la Banque mondiale, et le retour "massif" des déplacés réfugiés dans les pays voisins.
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