Le père Nicolas Lhernould, 44 ans, chargé de prendre la tête du diocèse de Constantine et Annaba en Algérie, où il doit s'installer dans les semaines à venir, devient ainsi le plus jeune évêque français dans le monde.
"Nous avons voulu fêter cela de façon familiale, et cela a été au-delà de nos espérances", a déclaré le père Lhernould à la fin de la cérémonie, se réjouissant de la présence de représentants du clergé d'Algérie et du Maroc.
Diplômé d'une grande école française, il s'est engagé dans l'église après ses études, et a été ordonné prêtre en 2004 pour le diocèse de Tunis, qui compte une quarantaine d'ecclésiastiques.Contrairement à lui, la plupart sont envoyés en Tunisie par des communautés.
La cérémonie menée en grande pompe par une quinzaine d'évêques et une soixantaine d'autres prêtres, a rassemblé sous haute surveillance des centaines de chrétiens endimanchés, dans la cathédrale, monument emblématique de l'avenue Bourguiba au coeur de la capitale.
La dernière ordination épiscopale en Tunisie remonte à 1962, six ans après l'indépendance, et avait eu lieu à la cathédrale de Carthage, qui a depuis été désacralisée et devenue un lieu culturel.
En Algérie voisine, Jean-Paul Vesco avait été ordonné évêque le 25 janvier 2013 dans la cathédrale d'Oran.
L'Afrique du Nord fut un des hauts lieux de la chrétienté dans les premiers siècles après JC.Actuellement, la petite communauté catholique en Tunisie est composée essentiellement d'étrangers, venus d'Afrique subsaharienne pour leurs études ou à la recherche d'une vie meilleure, ou bien d'Europe pour leur travail.
La Constitution de 2014 a instauré la liberté de conscience et de culte en Tunisie, mais l'athéisme est mal vu et les conversions restent limitées et difficilement acceptées par la société tunisienne.
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