"Le jour où Mandela a été libéré, nous savions tous que l'apartheid était mort", a lancé Cyril Ramaphosa devant des centaines d'écoliers et des combattants de la libération au Cap, la capitale parlementaire.
"C'était un moment grisant", s'est-il rappelé depuis le balcon de la mairie, là-même où Nelson Mandela, libre après vingt-sept ans passés derrière les barreaux, s'était exprimé devant des milliers de ses partisans euphoriques le 11 février 1990.
Ce jour-là, le jeune Ramaphosa, âgé de 37 ans, se tenait aux côtés de l'ex-prisonnier le plus connu au monde.
"Je tenais le micro alors qu'il s'exprimait pour la première fois" depuis sa libération, s'est souvenu le président Ramaphosa. "Rien ne pouvait décrire cette brève seconde quand le micro a crépité", a-t-il ajouté.
En 1964, Nelson Mandela, à la tête de l'aile armée du Congrès national africain (ANC), fer de lance de la lutte contre l'apartheid, avait été condamné à la prison à perpétuité pour sabotage et complot contre l'Etat.
Il a purgé vingt-sept ans sur l'île de Robben Island, au large du Cap, puis dans les prisons de Pollsmoor et de Victor Verster.
Sa libération, le 11 février 1990, est intervenue quelques jours après la levée de l'interdiction de son parti, l'ANC, par le président blanc de l'époque F.W.de Klerk.
Il était sorti libre de la prison de Paarl, main dans la main avec son épouse Winnie Mandela, devant des milliers de ses partisans. Quatre ans plus tard, il est devenu le premier président noir de l'Afrique du Sud.
Ce 11 février 1990, "les gens dans le monde entier avaient les yeux remplis de larmes et c'était des larmes de joie", s'est rappelé Cyril Ramaphosa mardi, à côté d'une statue de Nelson Mandela."On se rappellera de ce jour comme l'un des jours les plus mémorables de l'histoire mondiale", a-t-il estimé.
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