Les trois diplomates "sont sortis de leurs fonctions et ont interféré avec un processus judiciaire engagé contre certains citoyens équato-guinéens", a assuré le ministère des Affaires extérieures dans un communiqué daté de mercredi.Le ministre des Affaires extérieures, Simeon Oyono Esono Angue, a fait part mercredi de son "indignation" et dénoncé mercredi, devant le corps diplomatique réuni à Malabo, le "comportement" des trois ambassadeurs qu'il a qualifié d'"ingérence dans les affaires intérieures" de son pays, selon le communiqué.Malabo leur reproche de s'être rendus lundi soir au domicile de l'ancien président de la Cour suprême de justice, Juan Carlos Ondo Angue, alors que la gendarmerie allait l'arrêter dans le cadre d'une enquête sur une tentative de coup d'Etat en décembre 2017, a expliqué sur la chaîne de la télévision d'Etat RTVGE le procureur général de la République, Anatolio Nsang Nguema."Leur présence a empêché le travail des gendarmes", a affirmé le magistrat, sans plus de détails. Il a invoqué une "obstruction" au travail de la justice "passible d'une peine de prison en Guinée Equatoriale".Limogé de son poste à la tête de la Cour suprême en août 2018, Carlos Ondo Angue est soupçonné d'être impliqué dans un coup d'Etat que Malabo assure avoir déjoué en décembre 2017 contre le président Teodoro Obiang Nguema.Des arrestations de personnes soupçonnées d'être impliquées ont encore eu lieu récemment. Au printemps 2019, plus de 130 personnes accusées d'être impliquées dans cette tentative de putsch avaient été condamnées à des peines allant de 3 à 96 ans de prison.Le ministre a rappelé aux "ambassadeurs accrédités en Guinée Equatoriale qu'ils doivent respecter à chaque instant les lois et les règlements" du pays, d'après le communiqué.Petit pays pétrolier d'Afrique centrale, la Guinée équatoriale a connu une histoire agitée de coups et tentatives de coups d'Etat depuis son indépendance de l'Espagne en 1968.Le régime de Teodoro Obiang Nguema, 77 ans dont 40 au pouvoir, est régulièrement accusé d'atteintes aux droits de l'homme par ses opposants et des organisations internationales.
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