"La France a soumis mon pays à un traitement totalement arbitraire et discriminatoire et par conséquent contraire au droit international", a affirmé devant la Cour basée à La Haye Carmelo Nvono Nca, membre de la délégation de Malabo et ambassadeur de Guinée équatoriale en Belgique et aux Pays-Bas."Il semble que la France cherche à perpétuer les attaques contre la dignité de mon pays depuis près de dix ans devant les tribunaux français où notre vice-président et même notre chef d'Etat sont accusés de crimes qui, de notre point de vue, n'ont jamais eu lieu", a ajouté Carmelo Nvono Nca.La CIJ tient cette semaine des audiences publiques dans l'affaire dite des "biens mal acquis", engagée devant la plus haute juridiction de l'ONU après des poursuites françaises à l'encontre du vice-président équato-guinéen.Fils du président Teodoro Obiang Nguema, Teodorin Obiang, vice-président chargé notamment de la Défense et de la Sécurité de son pays, a été condamné le 10 février dernier par la cour d'appel de Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende et des confiscations, pour s'être bâti frauduleusement un patrimoine considérable en France.La Guinée équatoriale dénonce depuis le début de l'affaire une violation de l'immunité de Teodorin Obiang qui, selon la justice française, a pillé les caisses de l'Etat avant d'acheter des propriétés luxueuses dans les endroits les plus chers du monde.Malabo a porté le différend devant la CIJ, qui, en 2018, s'était déclarée incompétente sur ce point. Elle s'est cependant déclarée compétente pour se prononcer sur le statut en tant que locaux diplomatiques de l'immeuble situé au 42 avenue Foch à Paris.Cette luxueuse propriété qui dispose d'un cinéma, d'un spa et de robinets en or, serait l'ambassade équato-guinéenne en France, ce qui est contesté par Paris.bur-cvo/smt/stb
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