CIJ: la France rejette des accusations de "discrimination" envers Malabo

Infos. La France s'est défendue mardi de tout comportement "discriminatoire" à l'encontre de la Guinée équatoriale dans l'affaire des "biens mal acquis", un bras de fer diplomatique et juridique opposant Paris à Malabo devant la Cour internationale de justice (CIJ).

CIJ: la France rejette des accusations de "discrimination" envers Malabo
La France "n'a pas traité la Guinée équatoriale de manière discriminatoire", a déclaré devant la Cour basée à La Haye François Alabrune, membre de la délégation représentant Paris.Les représentants de Malabo avaient accusé lundi la France d'avoir soumis la Guinée équatoriale "à un traitement discriminatoire" lors d'audiences publiques dans l'affaire dite des "biens mal acquis", engagée devant la CIJ après des poursuites françaises à l'encontre du vice-président équato-guinéen.Fils du président Teodoro Obiang Nguema, Teodorin Obiang, vice-président chargé notamment de la Défense et de la Sécurité de son pays, a été condamné le 10 février par la cour d'appel de Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende et des confiscations, pour s'être bâti frauduleusement un patrimoine considérable en France.La Guinée équatoriale dénonce depuis le début de l'affaire une violation de l'immunité de Teodorin Obiang qui, selon la justice française, a pillé les caisses de l'Etat avant d'acheter des propriétés luxueuses dans les endroits les plus chers du monde.Malabo a porté le différend devant la CIJ, plus haute juridiction de l'ONU, qui s'est déclarée incompétente sur ce point en 2018. Elle s'est cependant déclarée compétente pour se prononcer sur le statut en tant que locaux diplomatiques d'un immeuble situé au 42 avenue Foch à Paris, saisi par les autorités françaises en 2012.Cette luxueuse propriété qui dispose d'un cinéma, d'un spa et de robinets en or, serait l'ambassade équato-guinéenne en France, ce qui est contesté par Paris.La requête de Malabo "a eu pour objet de réclamer un statut diplomatique pour un immeuble occupé à titre privé par le fils du chef de l'Etat, alors même que l'attribution de ce statut pouvait interférer avec des procédures pénales engagées en France contre cette personne", a dénoncé mardi M. Alabrune devant les juges de la CIJ."La démarche de la Guinée équatoriale, depuis le début de la présente affaire, illustre l'existence d'un risque de détournement des immunités", a-t-il martelé.

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