Arrivé lundi dans la ville portuaire saoudienne de Jeddah, le navire américain USS Brunswick a transporté 308 personnes au total, selon la chaîne de télévision publique Al-Ekhbariya, diffusant des images de personnes vêtus de tee-shirts rouges avec l'inscription "US Embassy" ("Ambassade des Etats-Unis"). A bord du bateau se trouvaient 105 Américains, plus de 100 Soudanais et des ressortissants de 15 autres pays, ont indiqué à l'AFP deux sources officielles, sous couvert de l'anonymat. Sur un autre navire, également arrivé lundi à Jeddah, 171 personnes --dont 41 Saoudiens et des ressortissants d'autres pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni-- ont été évacuées du Soudan, selon l'agence de presse saoudienne officielle SPA. Les Etats-Unis ont organisé depuis vendredi trois convois terrestres vers Port-Soudan, sur la Mer rouge, à 850 kilomètres à l'est de Khartoum, un troisième convoi étant arrivé lundi, a indiqué à la presse le porte-parole adjoint du département d'Etat, Vedant Patel. Ces trois convois ont permis d'assister "quelque 700 personnes", des Américains et d'autres ressortissants, a-t-il précisé. Port-Soudan est le point de départ des navires d'évacuation vers l'Arabie saoudite. Au total, Washington a facilité le départ de plus de 1.000 citoyens américains du Soudan depuis le début des hostilités le 15 avril, a souligné le porte-parole. A ce stade, les Etats-Unis n'ont "pas prévu dans l'immédiat" de faciliter de nouveaux convois terrestres mais ils "continuent d'évaluer" la situation et cela dépendra des "conditions de sécurité" et de la demande, selon ce responsable. Les Etats-Unis ne sont pas en mesure de dire avec précision combien d'Américains, souvent binationaux, se trouvent encore au Soudan. De son côté, l'Arabie saoudite dit avoir évacué depuis la même date plus de 5.400 personnes, dont 225 Saoudiens et des ressortissants d'une centaine de pays, a rapporté lundi l'agence SPA. Des millions de Soudanais restent pris au piège des bombardements et des tirs depuis le déclenchement le 15 avril d'une impitoyable guerre de pouvoir entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les Forces de soutien rapide (FSR), paramilitaires redoutés. Les deux camps rivaux ont accepté de prolonger dimanche à minuit un cessez-le-feu de trois jours, après une médiation des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite. Mais depuis le début du conflit, plusieurs trêves annoncées ont été aussitôt violées. Selon les experts, elles signifient uniquement que les couloirs sécurisés pour les évacuations des étrangers sont maintenus et que les négociations, qui ont lieu à l'étranger, se poursuivent. Lundi encore, Khartoum a été secouée par des raids aériens, tirs et explosions.
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