Par ailleurs, le programme d'aide au Soudan pour cette année n'est financé qu'à 14% actuellement et il manque 1,5 milliard de dollars aux organismes d'aide pour faire face à la crise humanitaire aggravée par les combats en cours. Un porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, a appelé mardi la communauté internationale à soutenir les humanitaires. "Sans cela, ils ne peuvent tout simplement pas opérer", a-t-il fait valoir lors du briefing régulier de l'ONU à Genève, en relevant que les agences humanitaires manquaient déjà de fonds pour financer leurs opérations humanitaires au Soudan avant même l'escalade actuelle. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), ces affrontements entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), depuis mi-avril, ont forcé plus de 334.000 personnes à fuir à l'intérieur du pays. "Le nombre de personnes déplacées au cours des deux dernières semaines dépasse tous les déplacements liés au conflit au Soudan en 2022", a indiqué un porte-parole de l'OIM, lors du point de presse. Sur le terrain, les combats acharnés se poursuivent mardi au Soudan, les parties combattantes ignorant une trêve constamment violée, alors que la communauté internationale s'alarme d'une situation humanitaire qui vire à la "catastrophe". L'ONU redoute un exode massif du Soudan et estime que "plus de 800.000 personnes" pourraient fuir le pays. La majeure partie devrait se rendre au Tchad, en Egypte et au Soudan du Sud, selon le HCR. "Cette situation d'urgence en est à ses débuts, et nous essayons de poser des chiffres pour donner une idée de l'ampleur de cette urgence", a expliqué une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Olga Sarrado, lors du point de presse à Genève. Le HCR procède actuellement à l'enregistrement des réfugiés et devrait avoir une meilleure vue de la situation dans les prochaines semaines. En attendant, "on estime à plus de 100.000" le nombre de personnes qui ont fui le Soudan vers les pays voisins, a précisé Mme Sarrado.Mais "il est très difficile de prédire ce qui va se passer. Cela va dépendre de ce qui se passe au Soudan", a-t-elle insisté. L'OMS a alerté une fois de plus sur les risques sanitaires. Par ailleurs, elle a indiqué que le risque associé à la prise d'un laboratoire par des combattant était désormais jugé "modéré".
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