L'Arabie saoudite fait état d'une attaque contre son bureau culturel à Khartoum

La monarchie pétrolière entretient des relations avec les deux généraux rivaux, le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhane, et le chef des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, qui se livrent à une guerre sans merci depuis le 15 avril. Elle a organisé l'évacuation du Soudan de plus de 5.600 ressortissants saoudiens et étrangers ces trois derniers semaines. Le bâtiment du bureau culturel saoudien à Khartoum a été attaqué mardi matin par un "groupe armé" qui a "endommagé des équipements et des caméras", volé du matériel "et abîmé les systèmes (informatiques) et les serveurs" a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, sans nommer le groupe en question. Le royaume "condamne vivement" l'incident et "appelle à en sanctionner les auteurs", a-t-il ajouté, en réitérant par ailleurs son appel à "mettre fin à l'escalade militaire entre les parties au conflit". Dimanche, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a rencontré un émissaire du général Burhane, et les autorités saoudiennes ont demandé la tenue d'une réunion d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), prévue mercredi. Les combats au Soudan ont fait plus de 500 morts, principalement à Khartoum et au Darfour (ouest), et des milliers de blessés, selon le ministère soudanais de la Santé. Un bilan qui pourrait être largement sous-estimé selon l'ONU.