Selon les autorités nigérianes, le plan d'évacuation concerne plus de 3.500 personnes, mais leur nombre total pourrait être plus important. Plus de 5.000 ressortissants du pays résideraient au Soudan, dont de nombreux étudiants. Un appareil commercial de la compagnie nigériane Air Peace avec 260 passagers à bord s'est posé mercredi soir à Abuja quelques minutes avant un avion qui transportait 90 personnes, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les évacués à la mine réjouie ont été accueillis par des membres du ministère des Affaires étrangères et des services d'urgence. Les combats au Soudan ont fait au moins 550 morts, déplacé des dizaines de milliers de personnes et provoqué l'exode de ressortissants étrangers et de travailleurs internationaux. Les appareils nigérians avaient quitté la ville égyptienne d'Assouan avant d'entamer un vol de cinq heures vers Abuja, après plusieurs jours de blocage au niveau de la frontière séparant le Soudan de l'Egypte. Un premier convoi de 13 bus transportant des centaines de Nigérians avait quitté Khartoum jeudi pour rejoindre l'Egypte, où ils devaient initialement voyager par avion vendredi pour Abuja, mais le groupe s'était vu refuser le droit d'entrer dans le pays. Le Caire avait finalement autorisé lundi leur entrée sur le territoire, après "l'intervention du président (Muhammadu) Buhari", avait annoncé la Commission des Nigérians de la diaspora (Nidcom) sur Twitter. Vingt autres bus ont été affrétés pour évacuer des centaines d'autres ressortissants nigérians encore bloqués au Soudan. Au lieu de se rendre en Egypte, le convoi devrait se diriger vers Port-Soudan (nord-est), ville portuaire sur la rive de la mer Rouge située à quelque 675 kilomètres de la capitale soudanaise, Khartoum, d'où les évacués devraient rejoindre le Nigeria par avion, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'Agence nationale de gestion des urgences. Depuis le 15 avril, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, s'affrontent sans répit. Malgré l'annonce d'un "accord de principe" pour une prolongation jusqu'au 11 mai d'une trêve jamais respectée jusqu'à présent, "des affrontements et des explosions" se sont produits mercredi à Khartoum, survolée par les avions militaires, ont raconté des habitants à l'AFP.
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