Quelque 70.000 employés des raffineries de pétrole et de l'industrie pétrochimique sud-africaines ont rejoint lundi une grève qui paralyse la métallurgie depuis une semaine, faisant craindre des pénuries de carburant.
Le syndicat CEPPWAWAU (chimie, énergie, papier, imprimerie, bois) a affirmé que les raffineries étaient à l'arrêt et que les ouvriers avaient cessé le travail pour manifester dans les rues des centres industriels du pays.Ils demandent un salaire minimum de 6.000 rands (630 euros) par mois.
Le mouvement "va clairement avoir un impact majeur sur l'approvisionnement en carburant", a déclaré le porte-parole syndical John Appolis à l'AFP.
Mais la plus grande raffinerie sud-africaine, Sapref --une co-entreprise de Shell et BP--, a indiqué qu'elle ne fermerait pas.
"Bien que CEPPWAWU ait appelé à une grève nationale, Sapref ne croit pas devoir fermer sa raffinerie de (...) Durban", a indiqué Margaret Rowe, sa porte-parole, à l'AFP."Sapref a l'intention de continuer à fonctionner aussi longtemps que cela sera possible en toute sécurité."
Outre les raffineries, la grève concerne l'industrie pharmaceutique, les produits chimiques industriels, l'agroalimentaire et les papeteries.
CEPPWAWU exige des augmentations de salaire de 11 à 13%, une semaine de travail de 40 heures et six mois de congé de maternité payé.
De leur côté, les employeurs proposent des hausses de salaires de 4 à 7%, et la semaine de travail est actuellement de 42 heures par semaine.
Cette action vient s'ajouter à un mouvement de plus de 110.000 ingénieurs et métallurgistes, qui exigent 13% d'augmentation depuis la semaine dernière.
Le rythme d'inflation en Afrique du Sud était de 4,6% en mai.
Les mois d'hiver sont connus comme "la saison des grèves" en Afrique du Sud, où de nombreux contrats expirent à la fin de l'année fiscale, le 30 juin.
Des négociations salariales sont parallèlement en cours dans les mines de charbon et d'or.
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