Les travailleurs humanitaires de nationalité nigériane sont des employés de FHI 360, une ONG américaine, et avaient été enlevés mardi 26 avril à Ngala, dans l'Etat du Borno, en proie à une insurrection jihadiste depuis 14 ans. Les groupes Boko Haram - qui s'est rendu tristement célèbre pour l'enlèvement des "filles de Chibok" en 2014 - et Iswap, lié à l'Etat islamique, opèrent dans cette région volatile située à la frontière avec le Tchad, le Niger et le Cameroun. "Les autorités nigérianes ont retrouvé deux membres de l'équipe enlevée", a affirmé à l'AFP la porte-parole de FHI 360 Christy Delafield, qui n'a pas précisé s'ils avaient été secourus ou s'ils avaient réussi à s'échapper. Les deux gardes de sécurité et le troisième travailleur humanitaire n'ont pas été retrouvés. "Nous continuons à appeler à leur libération inconditionnelle, immédiate et en toute sécurité", a ajouté la porte-parole. Selon deux sources sécuritaires contactées par l'AFP, les deux travailleurs humanitaires ont été secourus après une opération militaire lancée dimanche sur un camp du groupe Iswap dans le village de Gargash. Celle-ci a "mené à la mort d'un nombre important de terroristes", a précisé l'une de ces sources. Selon lui, le troisième travailleur humanitaire et les deux gardes enlevés ont fui dans la brousse pour échapper aux combats et n'ont pas encore été localisés. L'insécurité est un immense défi au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, qui a élu en février son nouveau président Bola Tinubu au cours d'un scrutin contesté par l'opposition et qui doit entrer en fonction fin mai. Depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009, le conflit a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés au Nigeria, et déclenché une grave crise humanitaire, selon l'ONU. Les violences se sont depuis étendues au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.
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