Devant un bâtiment du ministère des Affaires étrangères, les familles ont brandi les photos des disparus comme celle de ce jeune homme de 25 ans, originaire de Mohammedia, près de la capitale, "qui a tenté de rejoindre l'Espagne dans l'espoir d'avoir une vie meilleure", a raconté à l'AFP sa mère Fatiha Mellouk. "Je ne sais pas s'il est mort ou vivant. J'implore les responsables de retrouver nos enfants", a-t-elle dit. Les migrants disparus sont "près de 800 depuis 2014", a indiqué à l'AFP Fatima Ouahbi, membre de la coordination des familles venues manifester. Il s'agit "en majorité de Marocains mais on dénombre aussi des migrants soudanais, syriens ou originaires d'Afrique subsaharienne, qui ont tenté la traversée depuis le Maroc", a-t-elle ajouté. Situé à la pointe nord-ouest de l'Afrique, le Maroc est un pays de transit pour de nombreux migrants notamment subsahariens et marocains qui cherchent à rejoindre l'Europe, depuis le littoral atlantique ou méditerranéen, souvent par des voies clandestines. En plus des migrants portés disparus à partir des côtes marocaines, la coordination soutient également les migrants marocains "disparus ou détenus en Algérie, en Tunisie, en Libye ou dans des pays des Balkans, alors qu'ils cherchaient à rejoindre l'Europe", a expliqué Hassan Ammari, président de l'Association d'aide aux migrants en situation vulnérable. "Ce genre d'incidents est récurrent, nous continuons de recevoir des dossiers de migrants disparus", a ajouté le militant. La lutte contre l'immigration clandestine est un dossier clé du partenariat entre le Maroc et l'Union européenne, notamment l'Espagne, alors que des militants des droits humains ont appelé à garantir le "droit à la liberté de circulation".
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