Du 17 au 30 avril, "48 nouvelles victimes de violences sexuelles par jour" ont été prises en charge par les équipes de MSF dans les sites de déplacés autour de Goma, capitale de la province troublée du Nord-Kivu. Près de 60% d'entre elles avaient été agressées dans les 72 heures précédentes, indique MSF. L'immense majorité des victimes sont des femmes et plus de la moitié d'entre elles racontent avoir été agressées par des hommes armés. Cela se passe la plupart du temps "lors de leurs déplacements hors des sites de déplacés, à la recherche de bois de chauffage et de nourriture", précise l'organisation médicale. L'avancée de la rébellion du M23 (pour "Mouvement du 23 mars") et de l'armée rwandaise dans l'est de la RDC depuis une année, et les affrontements entre l'armée congolaise et des groupes armés locaux ont poussé plus d'un million de personnes à fuir leurs villages. Plus de 600.000 personnes vivent entassées dans des conditions "désastreuses" dans des camps informels autour de Goma. MSF dénonce une "insuffisance critique" de l'aide humanitaire, qui oblige les personnes déplacées à sortir des sites. Cela "exacerbe les risques de violences auxquels elles sont confrontées", selon MSF. "Depuis des mois, nos équipes soignent un nombre élevé de cas (de victimes de violences sexuelles) mais cela n'avait jamais atteint l'ampleur catastrophique de ces dernières semaines", explique Jason Rizzo, coordinateur d'urgences pour MSF au Nord-Kivu.
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