Dimanche, des hommes armés avaient fait irruption dans l'église baptiste de Bege, dans la région de Chikun dans l'État de Kaduna, enlevant initialement 40 personnes. Quinze avaient réussi à s'échapper par la suite laissant entre les mains des ravisseurs 25 personnes. "On compte aujourd'hui 14 personnes encore retenues par les ravisseurs, alors qu'ils en ont relâchées onze", a déclaré le révérend Joseph Hayab, chef de l'Association chrétienne du Nigeria dans l'État de Kaduna. "Ils ont abandonné (dans la brousse) ou libéré ceux qu'ils trouvaient difficile à gérer à cause de problèmes de santé, de fatigue, ou de leur âge", a-t-il précisé. Comme cette femme exténuée de fatigue, crue pour morte, que les ravisseurs ont abandonnée dans la brousse avec son bébé, et qui a finalement repris conscience et réussi à rejoindre son village, a-t-il ajouté. "Ce n'est pas le nombre d'otages qui compte pour eux, car même un seul leur permettra d'avoir une rançon en échange", a avancé le responsable religieux. Cette attaque massive est la dernière en date d'une série au Nigeria où l'insécurité sera l'un des principaux défis du nouveau président Bola Tinubu qui doit prendre ses fonctions en fin de mois. Les enlèvements sont légion dans le nord-ouest et le centre du Nigeria. Les otages sont retenus dans des camps cachés dans de vastes forêts dans l'attente du versement d'une rançon, une activité devenue très lucrative. Les rapts peuvent aussi être un enjeu entre communautés opposées. Le mois dernier, 33 personnes avaient été tués par des hommes armés dans un village de l'Etat de Kaduna lors d'une attaque s'inscrivant dans un conflit entre communautés de bergers et de fermiers qui se disputent des ressources en eau et des pâturages.
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