Elections en Libye: l'ONU veut un accord sur les points contestés

Infos. L'ONU a "pris note" jeudi d'une entente entre rivaux libyens sur des dispositions juridiques encadrant les élections censées se tenir d'ici fin 2023 dans le pays divisé, tout en annonçant qu'elle travaillerait pour lever les points de discorde persistants.

Elections en Libye: l'ONU veut un accord sur les points contestés

Des élections présidentielle et législatives, initialement prévues en décembre 2021, ont été reportées sine die en raison de divergences entre camps rivaux. A l'issue de plusieurs jours de pourparlers au Maroc, une commission mixte formée par le Parlement siégeant dans l'est de la Libye, et du Haut Conseil d'Etat (HCE) qui fait office de Sénat basé à Tripoli (ouest) a annoncé dans la nuit de mardi de mercredi une entente sur les contours d'un cadre légal régissant les élections espérées. Mais signe que des points de dissension persistent, aucune cérémonie de signature n'a eu lieu contrairement à ce qui était prévu, et la commission mixte n'a pas donné de détail sur les points au coeur des divisions, notamment la candidature des binationaux et des militaires. La Mission de l'ONU en Libye (Manul) a annoncé jeudi dans un communiqué qu'elle "prend note" de cette entente tout en soulignant que des "éléments importants des lois électorales requièrent l'acceptation et le soutien" des différents protagonistes politiques et sécuritaires ainsi que de la société civile, pour permettre la tenue d'élections "crédibles et réussies". "Par conséquent, la Manul va continuer à travailler avec toutes les institutions libyennes pertinentes (...) pour faciliter un processus permettant à tous les protagonistes de soulever les éléments contestés du cadre électoral", a-t-elle ajouté. La Manul a appelé les rivaux politiques à "s'engager, dans un esprit de compromis, à résoudre tous les problèmes en suspens et à créer un environnement plus sûr et plus propice à la tenue des élections en 2023". Parmi les points litigieux figure la candidature des binationaux et des militaires, en l'occurrence le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est, qui détient la nationalité américaine et que ses détracteurs accusent de vouloir rétablir une dictature militaire. La Manul, dont l'absence aux pourparlers du Maroc de son chef, Abdoulaye Bathily, a été remarquée, a "exhorté tous les acteurs (libyens) à ne pas recourir à des tactiques dilatoires visant à prolonger l'impasse" politique. Les représentants des Etats-unis et de l'Union européenne à Tripoli ont apporté leur soutien à l'appel de l'ONU.

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