"Le train passagers est de retour, c'est le plus important", a déclaré jeudi à l'AFP Honoré Sayi, ministre des Transports et de l'Aviation civile. Le trafic passagers a repris le 27 avril, à raison d'un train par semaine sur les 510 kilomètres reliant les deux principales villes du Congo, a-t-il précisé. La circulation avait été interrompue sept ans plus tôt à cause de la destruction des ponts et d'autres ouvrages d'art de la voie ferrée. Destruction constatée notamment dans le Pool (sud), région voisine de Brazzaville, où se sont affrontés entre 2016 et 2017 l'armée régulière et les combattants ninjas de l'ancien chef rebelle Pasteur Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntoumi. Le conflit avait éclaté suite à la contestation en 2016 de la réélection du président Denis Sassou Nguesso. Les ouvrages détruits ont été réparés et le trafic de marchandises, jugé prioritaire pour l'économie en crise du pays, a repris fin 2018. Mais les voyageurs n'avaient jusque récemment que la route ou l'avion pour se rendre de Brazzaville à Pointe-Noire, capitale économique et pétrolière du pays. La reprise est timide, avec seulement un aller-retour par semaine, et le chemin de fer congolais, héritage de la colonisation française, reste vieillissant. "C'est bien, le retour du train. Mais le voyage est trop long, en raison du mauvais état de la voie", déclarait cette semaine à l'AFP à l'arrivée du convoi à Brazzaville Esaïe Dongo, commerçant. Il faut jusqu'à 16 heures pour parcourir les 510 km. "Nous avons un chemin de fer qui n'est pas adapté au XXIème. C'est regrettable", commentait également Fortune Bomba, opérateur économique.
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