Jeudi, un jeune de 14 ans de l'ethnie Shilluk a été poignardé à mort dans le camp de Malakal, à environ 520 kilomètres au nord de la capitale Juba, dans l'Etat du Nil supérieur. Cet incident "a provoqué une éruption de violence intercommunautaire", selon un communiqué de l'agence de l'ONU, qui déplore au total "13 morts et 20 blessés". Ce climat d'insécurité entrave les activités humanitaires, et "le transport des rapatriés sud-soudanais fuyant le conflit au Soudan des points frontaliers vers Malakal a été suspendu", a déploré l'agence humanitaire de l'ONU. Plus jeune pays de la planète, le Soudan du Sud est en proie à des violences à caractère politico-ethnique et à une instabilité chronique depuis son indépendance du Soudan en 2011. Après la fin, en 2018, d'une guerre civile commencée en 2013 et qui a fait au moins 380.000 victimes, le président Salva Kiir et son rival Riek Machar ont formé un gouvernement de transition et sont tombés d'accord pour unir leurs forces en une seule armée afin de préserver leur peuple durement éprouvé par des conflits et des catastrophes climatiques. Pour autant, les violences armées continuent d'ensanglanter ce pays riche en pétrole mais où la majorité des gens vivent sous le seuil de pauvreté. La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud est l'un des missions onusiennes les plus coûteuses au monde avec un budget annuel de 1,2 milliard de dollars, avec notamment la présence de quelque 17.000 militaires.
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