Vendredi soir, un commando de sept combattants islamistes a pris d'assaut l'hôtel Pearl Beach sur le front de mer de Mogadiscio. Selon la police somalienne, six civils ont été tués et dix blessés durant le siège qui a duré six heures. Trois membres des forces de l'ordre ont également péri dans l'attaque. "J'ai le coeur brisé après la perte d'un employé de l'OMS lors de la récente attaque à Mogadiscio", a écrit dans un tweet Tedros Adhanom Ghebreyesus, concluant : "Nous condamnons toutes les attaques contre les civils et les travailleurs humanitaires". Les shebab, qui ont revendiqué l'attaque en affirmant viser un lieu fréquenté par les autorités, mènent depuis plus de quinze ans une insurrection contre le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale et ont souvent pris pour cible les hôtels qui accueillent généralement de hauts fonctionnaires somaliens et étrangers. Chassés des principales villes du pays en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales. Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud leur a déclaré une "guerre totale" et a lancé en septembre contre eux une offensive militaire notamment appuyée par des frappes aériennes américaines. Mais les shebab continuent de mener des attentats sanglants en représailles, soulignant leur capacité à frapper au coeur des villes et des installations militaires somaliennes. Dans un rapport au Conseil de sécurité de l'ONU en février, le secrétaire général de l'Organisation Antonio Guterres a affirmé que 2022 avait été l'année la plus meurtrière pour les civils en Somalie depuis 2017, en grande partie à cause des attaques des shebab.
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