La marchandise illégalement introduite dans le pays et d'une valeur totale dépassant les 2,3 millions de dollars, a été interceptée entre février et mai, au cours de plusieurs opérations des autorités sud-africaines pour lutter contre le trafic. "La destruction des cigarettes illicites et de contrebande devrait durer plusieurs jours", au poste-frontière de Beitbridge, a précisé le South African Revenue Service (SARS). "Le commerce illicite prive le gouvernement de recettes indispensables et détruit des industries, exacerbant le chômage, la pauvreté et les inégalités", a ajouté l'organisme public. En janvier, l'un des premiers producteurs de tabac d'Afrique du Sud, British American Tobacco South Africa (BATSA), s'était dit contraint de licencier près d'un tiers de ses effectifs, en raison de pertes de revenus liées au marché noir. "Le commerce illicite de cigarettes représente jusqu'à 70% du marché total des cigarettes en Afrique du Sud", avait souligné l'entreprise dans un communiqué. Selon BATSA, l'interdiction temporaire de la vente de tabac prononcée par le gouvernement sud-africain en 2020, lors de la pandémie de coronavirus, a entraîné une explosion du marché illégal. Le mois dernier, l'unité d'élite de la police sud-africaine connue sous le nom de "Hawks" a arrêté un chauffeur transportant illégalement plus de 500 cartouches de cigarettes dissimulées dans un camion-citerne. Le même mois, les autorités ont intercepté plus d'un million de dollars de cigarettes passées illégalement par Beitbridge, estampillée comme une cargaison de feuilles de thé. Le poste-frontière de Beitbridge, entre l'Afrique du Sud et le Zimbabwe, est l'un des plus fréquentés du continent mais aussi l'un des plus poreux.
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