France: un ex-responsable salafiste d'une mosquée expulsé vers l'Algérie

Infos. Un ancien responsable algérien d'une mosquée fermée en 2018 en France pour apologie d'actes de terrorisme, considéré par les autorités comme un "leader du salafisme", a été expulsé vers l'Algérie, a annoncé mercredi la préfecture.

France: un ex-responsable salafiste d'une mosquée expulsé vers l'Algérie

Abderrahim "Sayah, qui était sous arrêté ministériel d'expulsion, a été expulsé hier (mardi) soir vers l'Algérie, son pays d'origine", "sur instruction" du ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, indique le préfet du département du Nord dans un communiqué. "Depuis 2017, grâce à l'action des services (du ministère de l'Intérieur), ce sont 850 étrangers radicalisés qui ont été expulsés", s'est félicité le ministre sur Twitter. Arrivé à l'âge de 5 ans en France, où il a six enfants français, M. Sayah avait fondé l'association cultuelle "Assalem" en 2014, ouvrant via cet intermédiaire la mosquée "As-Sunnah" de Hautmont, près de la frontière belge. Ce lieu de culte, "connu pour dispenser un islam salafiste wahabbite", avec des prêches prônant "le jihad armé" et "la violence" envers les juifs et les chrétiens, avait été fermé en 2018, rappellent les services de l'Etat dans l'arrêté d'expulsion, consulté par l'AFP. Lors d'une audience en septembre devant la commission d'expulsion du tribunal de Lille, la préfecture avait pointé les liens de M. Sayah avec des personnes radicalisées - dont un jihadiste d'Hautmont présumé mort en Irak - des prêches prononcés en 2017 et 2018 en sa présence par l'imam de la mosquée, dont l'un prônant de "détester les juifs", ou encore la poursuite d'un "prosélytisme actif". M. Sayah "est considéré depuis 2016 comme le leader du salafisme" dans la région. Il "a pris une part active dans les faits ayant justifié la fermeture du lieu de culte" et "contribué" à la "radicalisation" d'un quartier de la ville voisine de Maubeuge, argue encore l'arrêté. Il a aussi été en lien avec un homme "accusé d'avoir fourni de faux papiers d'identité aux responsables des attentats" de Paris en 2015, précise ce texte. Il s'est en outre "rendu coupable de nombreux délits", les plus récents "spécialement dirigés contre les forces de sécurité et les institutions", est-il écrit. Devant la commission, M. Sayah avait démenti toute relation avec les personnes radicalisées citées, estimant que l'Etat n'avait "pas de preuves". Il s'était posé en "homme de paix", qui n'avait qu'une "fonction administrative" à la mosquée, et a "toujours combattu le terrorisme". sm-eva/pa/npk/cpy [object Object]

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