Washington condamne les violences au Darfour, cible les forces paramilitaires

Infos. Les Etats-Unis ont condamné jeudi avec force les "horribles violences" commises au Soudan, en particulier au Darfour, "sinistre rappel" des atrocités commises dans les années 2000, selon Washington, qui pointe la responsabilité des paramilitaires dans les exactions récentes.

Washington condamne les violences au Darfour, cible les forces paramilitaires

"Des victimes et des groupes de défense des droits humains ont de façon crédible accusé les soldats des RSF (Forces de soutien rapide, des paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo, ndlr) et des milices alliées de viols et d'autres formes de violences sexuelles liées au conflit", a dénoncé le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, dans un communiqué. "Les atrocités commises aujourd'hui au Darfour-Ouest et dans d'autres zones sont un sinistre rappel des horribles événements qui ont conduit les Etats-Unis à déterminer en 2004 qu'un génocide avait été commis au Darfour", a-t-il poursuivi. Le responsable a souligné que des groupes locaux avaient estimé que jusqu'à 1.100 civils avaient été tués dans la seule région d'El Geneina et que l'ONU avait évoqué que plus de 273.000 personnes avaient été déplacées dans le Darfour-Ouest. "Les femmes sont les principales victimes de cette violence", a-t-il ajouté. Le porte-parole a spécifiquement "condamné l'assassinat du gouverneur de l'Etat du Darfour-Ouest, Khamis Abdullah Abakar, le 14 juin après qu'il eut accusé les forces du RSF d'avoir perpétré un génocide". Il s'est également inquiété d'informations faisant état du meurtre du frère du sultan de la tribu Masalit et de 16 autres personnes à El Geneina le 12 juin. Les affrontements ont éclaté le 15 avril dans ce pays d'Afrique de l'Est, l'un des plus pauvres du monde, entre l'armée, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les FSR, du général Mohamed Hamdane Daglo. Les Etats-Unis s'étaient gardés jusqu'à présent de cibler l'un ou l'autre camp. Ils rappellent dans leur communiqué jeudi que l'armée soudanaise n'a pas protégé les civils et a même encouragé le conflit en mobilisant les tribus.

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