La rébellion du Djebel Nefoussa estime "impossible jusqu'à présent de trouver une solution politique" avec le régime de Mouammar Kadhafi, a déclaré mercredi à l'AFP le colonel Juma Brahim, chef du centre militaire opérationnel pour l'Ouest libyen basé à Zenten.
"Jusqu'à présent, il est impossible de trouver une solution politique: Kadhafi veut rester en place et les rebelles ne le veulent pas", a-t-il déclaré alors que la France, fer de lance de l'opération internationale en Libye, a reconnu mardi qu'il y avait bien des contacts avec des représentants du pouvoir.
Selon Juma Brahim, Mouammar Kadhafi cherche à gagner du temps car il est acculé par l'offensive des rebelles de l'Ouest, lancée la semaine dernière pour tenter d'encercler Tripoli.
"Au dernier moment, Kadhafi cherche une solution pacifique parce qu'il est affaibli.Tous les soldats et les équipements (de l'armée régulière) passent dans notre camp un par un.Nous avançons lentement mais nous ne nous arrêtons pas et nous ne faisons pas marche arrière", a-t-il expliqué.
Après quatre mois d'une guerre qui risque de s'enliser, la France et des représentants du régime de Tripoli ont fait état mardi de contacts sans qu'il s'agisse de "véritables négociations", et d'une possible issue politique qui impliquerait le départ du pouvoir de Mouammar Kadhafi.
Le colonel a jugé la position de la France, dont le Parlement a voté mardi la prolongation de l'intervention en Libye, "difficile à comprendre" d'un point de vue militaire."D'un côté elle vous aide, de l'autre elle parle au régime de Kadhafi.Politiquement c'est possible mais pas militairement", a-t-il estimé.
Les rebelles de l'Ouest n'ont "pas de contacts" avec le régime, a-t-il dit."Kadhafi veut entrer en contact mais je ne sais pas avec qui", a-t-il ajouté en réponse à une question sur d'éventuelles discussions entre le régime et le Conseil national de transition (CNT), basé à Benghazi, dans l'est du pays.
Depuis une semaine, les combattants du Djebel Nefoussa se préparent aux prochaines batailles destinées à prendre deux verrous stratégiques au sud et à l'ouest de Tripoli tandis qu'à l'est de la capitale, les rebellent avancent du côté de Zliten.Selon eux, les batailles sont imminentes.
Sur les lignes de front dans la montagne et dans la plaine, des commandants ont expliqué qu'ils étaient prêts et attendaient le "feu vert de l'Otan".
Le colonel Juma a précisé que la décision d'attaquer ou pas n'était pas liée aux contacts pris par la France."Ce n'est pas lié.Nous n'avons pas besoin d'attendre le feu vert ou le feu rouge", a-t-il dit.
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