Annoncé à la mi-journée au restaurant Drouant à Paris, le Goncourt est attribué à Kamel Daoud pour Houris aux éditions Gallimard. Ils étaient quatre finalistes à concourir à ce prestigieux prix littéraire : Sandrine Collette avec Madelaine avant l’Aube (JC Lattès), Hélène Gaudy avec Archipels (L’Olivier), Gaël Faye avec Jacaranda (Grasset) et donc Houris de Kamel Daoud (Gallimard).
Composée de dix jurés, la cérémonie de remise des prix s’est déroulée au restaurant Drouant, comme le veut la tradition depuis 1914. L’écrivain a reçu un chèque symbolique de 10 euros et la garantie d’une notoriété pour son travail.
Un livre déjà interdit en Algérie/Un roman qui explore les conséquences du génocide
Deux auteurs liés à l'Afrique se sont démarqués dans cette compétition : le rappeur, chanteur, musicien et auteur franco-rwandais Gaël Faye, et Kamel Daoud, journaliste et écrivain franco-algérien. Ils explorent tous deux des moments atroces de l’histoire récente. L’un dépeint les conséquences du génocide des Tutsis au Rwanda, tandis que l’autre se remémore les massacres de la guerre civile en Algérie.
La consécration de ce Kamel Daoud par “Les Dix” est aussi une décision politique. Début octobre, l’Algérie a interdit aux ouvrages de l’éditeur Gallimard de se présenter au Salon international du livre d’Alger, excluant de fait Houris et son auteur qui ne pourra pas se rendre à cette manifestation du 6 au 16 novembre.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.