Sandra Muhoza, une journaliste burundaise détenue depuis plus de sept mois, encourt 12 ans de prison pour des informations qu'elle avait partagées sur un groupe privé WhatsApp, a alerté, sur son site web et ses réseaux, Reporters sans frontières (RSF).
Les accusations portent sur un message posté dans un groupe privé WhatsApp où elle "s'est fait l'écho d'une information relative à une distribution d'armes par le gouvernement".
"La journaliste n'enquêtait même pas sur l'affaire", a ajouté RSF dans un communiqué.
Le parquet a requis mardi lors d'une audience devant la Haute cour de Bujumbura une peine totale de 12 ans de prison pour les deux chefs d'accusation, ainsi qu'une amende d'un million de francs burundais (environ 320 euros).
#Burundi: RSF dénonce l'injustice de la peine de 12 ans de prison requise contre Sandra Muhoza, détenue depuis plus de 7 mois, pour avoir retransmis une info dans un groupe privé WhatsApp. La journaliste du site d'info @LaNovaBurundi doit être acquittée.?https://t.co/kXWvdB7wYg pic.twitter.com/p54gdnx79d
— RSF (@RSF_inter) November 13, 2024
Le jugement rendu en décembre
L'organisation demande l'acquittement et la libération immédiate de Mme Muhoza, qui travaille pour le média en ligne La Nova Burundi. Le jugement doit être rendu en décembre.
En août, le Burundi avait libéré une autre journaliste, Floriane Irangabiye, condamnée en août 2023 à 10 ans de prison, également pour "atteinte à l'intégrité du territoire national".
Sa libération fait suite à une grâce accordée par le président Evariste Ndayishimiye. Il avait succédé à Pierre Nkurunziza, décédé en 2020, qui dirigeait le pays d'une main de fer depuis 2005.
Le Burundi pointe au 108e rang (sur 180) du classement sur la liberté de la presse de Reporters sans frontières.
(AFP)
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.