Pour lutter contre le braconnage, le commerce de morceaux de girafe bientôt interdit aux États-Unis

Une nouvelle proposition de loi en faveur de la sauvegarde des girafes voit le jour aux États-Unis. Elle permettrait de placer plusieurs sous-espèces comme animaux en voie de disparition. Ces mesures, proposées mercredi 20 novembre par le US Fish and Wildlife Service (Service américain de la pêche et de la faune), pourraient apporter une meilleure protection à l’animal au long cou.

De plus en plus ciblée par les braconniers

Les Etats-Unis veulent rendre répréhensibles les importations de corps de girafe afin de tenter d'empêcher le déclin de cette population. Les États-Unis envisagent de lutter contre le commerce illégal des girafes, constitué autour de produits à base l'animal sauvage. La girafe est appréciée pour son pelage, sa queue et sa viande, elle est de plus en plus ciblée par les chasseurs et les braconniers.

Trois sous-espèces sont visées par cette proposition de mesures de protection fédérale : la girafe de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est. Depuis 1985, leurs nombres ont diminué de 77 %, passant de 25 653 à 5 919 individus. Ces sous-espèces devraient être placées sous le règlement des animaux en voie d'extinction.

Depuis 2019, la girafe est classée comme un animal menacé d'extinction par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menaces d'extinction (CITES), ce qui veut dire qu'il pourrait disparaître dans un “avenir prévisible”. En revanche, pour un animal en voie de disparition, le risque d'être anéanti est imminent.

Une ONG à l'origine de cette proposition de loi

La réduction massive de cet herbivore est causée par le braconnage, la perte de son habitat due à l’urbanisation et l’agriculture, ainsi que le dérèglement climatique. Le commerce illégal de morceaux de girafe et de viande ajoute une menace supplémentaire pour cette espèce.

Cette volontée d'inscription fait suite aux nombreuses demandes du Centre pour la diversité biologique et du Natural Resources Defense Council (NRDC). Soutenue par des associations environnementales, l'ONG déposse en 2017 une pétition, en faveur de mesures de protection des girafes.

Face à l’inaction du gouvernement américain, ces écologistes ont intenté une action en justice en 2021 pour accélérer le processus législatif auprès du Service de la pêche et de la faune. Ils ont obtenu de ce service l’obligation d’inscrire les ruminants sur la liste des animaux en voie d’extinction d’ici novembre de cette année.

Cette annonce ouvre une période de commentaires de 90 jours afin de catégoriser l’animal d’ici un an. Cela signifie que ce sera à l’administration Trump de voter la mise en œuvre de ces protections.