Les forêts tropicales du bassin du Congo sont-elles menacées, à terme, de disparition ? Une étude publiée par le Centre d'études stratégiques pour l'Afrique, une institution créée par le Département de la Défense des Etats-Unis, fait office de signal d'alarme. Selon elle, ces forêts, qualifiées de "trésor inestimable", diminuent de 1 à 5% par an en raison de l'exploitation forestière et minière illégale. Le Centre d'études stratégiques pour l'Afrique estime à 17 milliards de dollars par an le coût, pour le continent, du pillage de ces forêts, par exemple de ses bois durs rares.
Ce pillage est rendu possible par la corruption dans les plus hautes sphères des Etats concernés, avec "des entreprises du secteur du bois [qui] soudoient régulièrement des ministres et d'autres hauts fonctionnaires afin d'obtenir illégalement des concessions forestières, d'éviter les sanctions pour surexploitation et d'exporter au-delà des quotas". Cette surexploitation, qui plus est illégale, entraîne des émissions de carbone colossales, mettant à mal l'environnement régional.
Des millions de personnes impactées
Si les forêts du bassin du Congo, à cheval sur six pays - le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo - constituent toujours le "deuxième poumon de la planète" après l'Amazonie, sa situation empire et "menace les moyens de subsistance de millions de personnes, dépendant des ressources de ces forêts", rappelle le Centre d'études stratégiuqes pour l'Afrique.
Quelles solutions ?
Comment faire pour préserver ces forêts, qui couvrent 200 millions d'hectares et représente 70% de la couverture forestière de l'Afrique ? Le Centre d'études stratégiques pour l'Afrique préconise entre autres de renforcer la coopération sécuritaire des pays concernés pour lutter contre les réseaux criminels et des groupes armés, et d'étenre l'imagerie satellitaire pour améliorer la surveillance.
Avec AFP.
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