Le Premier ministre Michel Barnier a fait des annonces, ce lundi 25 novembre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, à la Maison des femmes de l’Hôtel-Dieu à Paris.
Quatre mesures ont été annoncées pour tenter de mettre fin aux violences physiques, psychiques et sexuelles, que subissent les femmes.
Le gouvernement propose, à titre expérimental, dans “plusieurs départements”, des kits de détection de soumission chimique, remboursés par l’Assurance Maladie. Ces kits permettront de repérer les traces de substances chimiques dans ce qu'ingèrent les victimes..
Cette annonce intervient alors qu'une peine de 20 ans de réclusion a été requise ce lundi contre Dominique Pellicot dans l’affaire des viols de Mazan - le septuagénaire est accusé d'avoir violé et fait violer sa femme par des inconnus après l'avoir soumise chimiquement - au terme d'un procès qui a mis en lumière le concept de soumission chimique et qui interroge la réalité juridique du terme "consentement", alors même que la victime était sédatée. Michel Barnier s'est d'ailleurs dit ouvert à faire évoluer ce terme afin de trouver “une bonne définition”.
— Michel Barnier (@MichelBarnier) — Michel Barnier (@MichelBarnier) November 25, 2024
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Déposer plainte à l'hôpital ? Ce sera possible
D’ici à la fin de 2025, les plaintes pourront être déposées dans tous les hôpitaux disposant d’un service d’urgence ou de gynécologie. L’exécutif espère éviter un “découragement” de la part des victimes.
Tous les départements seront dotés “d’une maison des femmes avant la fin de 2025”. Ce sera un lieu d’accueil où les femmes victimes de violences pourront rencontrer différents acteurs de la santé pour leur prise en charge. L'exemple de la Maison des femmes à Elbeuf, en Seine-Maritime, prouve que ce cadre fonctionne.
Enfin, les moyens consacrés à l’aide d’urgence “seront augmentés de sept millions d’euros”. Ils passeront de 13 millions à 20 millions d’euros. Ce fonds a été conçu pour soutenir les victimes de violences conjugales lorsqu’elles quittent leur domicile. Il peut varier de 240 euros à 1 330 euros.
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