La situation se complique drastiquement pour Boualem Sansal. L'écrivain franco-algérien, interpellé à son arrivée à l'aéroport d'Alger le samedi 16 novembre, a été placé sous mandat de dépôt et est accusé, selon une source judiciaire relayée par nos confrères du Monde, d'"atteinte à l'intégrité du territoire national", ce qui est assimilé, selon le code péna du pays, à un acte de "terrorisme". A ce titre, l'écrivain de 75 ans, hospitalisé après son incarcération jeudi 21 novembre, risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Des propos reprochés à l'écrivain
Toujours selon nos confrères, le gouvernement algérien lui reprocherait des propos tenus dans le média Frontières, relatifs à la colonisation de l'Algérie et à la rivalité avec le Maroc. L'écrivain indiquait ainsi que, selon lui, le Maroc n'avait pas été colonisé "parce que c'est un grand Etat [...] C'est facile de coloniser des petits trucs qui n'ont pas d'histoire, mais coloniser un Etat, c'est très difficile".
L'appel de Jean-Christophe Rufin
L'interpellation de l'écrivain a suscité de nombreuses réactions en France, de plusieurs auteurs jusqu'au président de la République Emmanuel Macron. Jeudi 21 novembre, l'académicien Jean-Christophe Rufin, ancien ambassadeur de la France en Gambie et au Sénégal, a appelé à l'élection de Boualem Sansal à l'Académie française. Objectif : engager le gouvernement français à protéger l'écrivain et mettre la pression sur les dirigeants algériens.
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