Le président kényan William Ruto a annoncé jeudi 11 juillet avoir limogé la quasi-totalité de son gouvernement, à l'exception du vice-président et du ministre des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse. "Je vais immédiatement engager de vastes consultations à travers différents secteurs et formations politiques, dans le but de définir un gouvernement à base élargie qui m'aidera à accélérer et accélérer les mesures nécessaires et urgentes", a également déclaré le chef de l'État.
BREAKING: President William Ruto dissolves Cabinet
— Citizen TV Kenya (@citizentvkenya) July 11, 2024
Upon reflection and listening keenly to what the people of Kenya have said and after holistic appraisal of the performance of my Cabinet and its achievements and challenges, I have today in line with the powers given to me… pic.twitter.com/5I6hCZ9YQi
Cela survient deux semaines après des manifestations antigouvernementales qui ont viré au chaos.
Un projet de budget au coeur des mobilisations historiques au Kenya
Le président kényan avait retiré le 26 juin un projet de budget controversé qui prévoyait des augmentations de taxes, au lendemain d'une journée de violences marquée par l'assaut du Parlement par les manifestants.
La police avait alors tiré à balles réelles sur la foule. Selon l'agence officielle de protection des droits humains (KNHCR), 39 personnes sont mortes depuis la première manifestation le 18 juin.
Lire aussi : Kenya. Les mobilisations contre le président William Ruto continuent
Le projet de budget a catalysé le mécontentement contre le président Ruto, élu en août 2022 en promettant de défendre les plus modestes mais qui a ensuite accru la pression fiscale sur la population. Le pays a une dette qui s’élève à 64 milliards d’euros.
Mardi 9 juillet, l’agence de notation financière Moody’s a abaissé la note de la dette du Kenya après le retrait par le président William Ruto de son projet de budget.
(Avec AFP)
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