"Nous avons confirmé qu'au moins neuf civils ont été tués et 20 autres blessés dans l'explosion", a déclaré à l'AFP Mohamed Yusuf, un responsable de l'agence de sécurité nationale. Les victimes se trouvaient aux alentours d’un café bondé, en raison de la diffusion de la finale de l’Euro 2024, dimanche 14 juillet, quand une voiture a explosé.
Les images publiées en ligne montrent une énorme boule de feu et des panaches de fumée s'élevant dans le ciel nocturne. L'explosion a ravagé ce café populaire du centre-ville.
"Cinq personnes sont mortes à l'extérieur du bâtiment et sur la route principale, y compris les conducteurs de véhicules qui passaient dans la zone, et quatre autres personnes à l'intérieur du restaurant", a précisé Mohamed Salad, un officier de la police somalienne.
Les rebelles islamistes, auteurs de l’attentat selon le gouvernement somalien
Les autorités ont accusé les shebab, rebelles islamistes radicaux affiliés à Al-Qaïda qui combattent le gouvernement en menant régulièrement ce type d'attentat contre des cibles sécuritaires, politiques et civiles.
Les rebelles n'ont pour le moment pas revendiqué l'attaque.
Le groupe des shebab a perpétré par le passé de nombreux attentats à la bombe et autres attaques à Mogadiscio et dans plusieurs régions du pays.
Bien qu'ils aient été chassés de la capitale par les forces de l'Union africaine (UA) en 2011, les rebelles sont toujours très présents dans les zones rurales.
Le pays en guerre contre les djihadistes
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a promis une guerre "totale" contre les djihadistes. L'armée a joint ses forces à celles des milices claniques locales dans le cadre d'une campagne militaire soutenue par une force de l'Union africaine et des frappes aériennes américaines.
Mais l'offensive a subi des revers, et les shebab ont affirmé début 2024 avoir pris de nombreuses localités dans le centre du pays.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a prévu dans une résolution le retrait de tous les effectifs de la mission de maintien de la paix de l'UA en Somalie au 31 décembre 2024, afin que la sécurité ne soit plus confiée qu'à l'armée et aux forces de l'ordre somaliennes.
Quelque 4.000 soldats sur les 13.500 que compte la mission devaient partir avant la fin du mois de juin.
Face à la demande de la Somalie de ralentir le retrait des troupes, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a répondu qu'il "soutenait fermement (...) une approche progressive."
(Avec AFP)
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous