C’est une décision mémorielle inédite dans le dossier du massacre de Thiaroye. Six tirailleurs africains, exécutés avec des dizaines d'autres sur ordre d'officiers de l'armée française au Sénégal le 1er décembre 1944, viennent d'être reconnus "morts pour la France" à titre posthume. Une annonce faite par le secrétariat d'Etat français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire dimanche 28 juin.
Sur Africa radio, la présidente de l’association pour la mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais, Aïssata Seck se réjouit de cette décision. Elle juge également "important" de "travailler à ce que l'on permette les fouilles archéologiques des fosses communes qui permettront d'avoir le chiffre réel du nombre de victimes".
Le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, près de Dakar, des troupes coloniales et des gendarmes français avaient tiré sur ordre d’officiers de l’armée française sur des tirailleurs rapatriés qui réclamaient leurs arriérés de solde. Selon le bilan dressé par les autorités françaises à l'époque, au moins 35 tirailleurs avaient trouvé la mort, sur place ou des suites de leurs blessures. Un chiffre qui reste encore sujet à controverse, des historiens l'estimant beaucoup plus élevé.
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