Pedro Sanchez est arrivé mardi 27 août en Mauritanie, première étape d'une tournée qui se poursuivra au Sénégal et en Gambie et qui est destinée à contrer la hausse des arrivées de migrants clandestins en Espagne.
Les trois pays ouest-africains sur la côte Atlantique sont le point de départ de milliers d'Africains qui tentent de gagner l'Europe par la mer, principalement via l'archipel espagnol des Canaries. Des milliers de personnes sont mortes au cours de ce périple ces dernières années.
Inicio hoy en Mauritania una gira en la que visitaré también Gambia y Senegal en un momento en que España está dando un nuevo impulso a sus relaciones con el continente africano.
— Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) August 27, 2024
Queremos reforzar la colaboración con nuestros socios africanos para afrontar juntos el desafío… pic.twitter.com/7GDbFTBSXo
À l'issue d'une rencontre avec le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, tous deux se sont mis d'accord pour gérer les flux migratoires, selon une déclaration conjointe publiée mercredi 28 août.
Les deux pays ont également signé un document pour mettre en oeuvre "un projet pilote de sélection de travailleurs mauritaniens dans leur pays d'origine" pour qu'ils aillent travailler en Espagne et pour réguler et organiser les flux migratoires. Ce dernier comprend "notamment des programmes de migration circulaire qui accordent une place particulière aux jeunes et aux femmes", précise la déclaration conjointe.
À la veille de l'arrivée de Pedro Sanchez, la présidence mauritanienne a annoncé lundi 26 août, une réunion le 2 septembre des députés pour examiner des textes durcissant la législation sur la migration clandestine. Les textes prévoient la création d'un tribunal spécialisé chargé de réprimer le trafic des migrants et la mise en place de nouvelles dispositions pénales, selon un décret rendu public.
L'arrivée des migrants aux Canaries en hausse de 126 %
Selon une source de la présidence du gouvernement espagnol, la Mauritanie abrite actuellement quelque 200.000 réfugiés victimes de l'instabilité au Sahel, dont de très nombreux Maliens, qui sont des candidats potentiels à un départ vers les Canaries.
Du côté du Sénégal, 76 migrants ouest-africains, dont plusieurs femmes et enfants, avaient été interceptés au Sénégal, mardi 27 août. Ces 76 migrants comptent 55 Sénégalais, sept Gambiens, 11 Guinéens, deux Maliens et un Bissau-Guinéen. Parmi eux, il y avait six femmes et sept enfants.
Pour prévenir les départs de migrants, l'armée sénégalaise a annoncé avoir lancé mi-août avec la gendarmerie des "patrouilles mixtes" sur plusieurs sites du territoire.
Cette opération a permis, selon elle, d'interpeller 453 candidats migrants et membres de réseaux de passeurs dont 239 Sénégalais, 145 Guinéens, 32Gambiens, 17 Maliens, sept Bissau-Guinéens, six Ivoiriens, trois Nigériens,
deux Comoriens, un Mauritanien et un Congolais.
Entre le 1er janvier et le 15 août de cette année, 22.304 migrants sont arrivés aux Canaries, contre 9.864 pour la même période de l'an dernier, soit une augmentation de 126%. Pour l'ensemble de l'Espagne, la hausse est de 66% (de 18.745 à 31.155).
Pedro Sanchez se rendra en Gambie ce mercredi puis au Sénégal jusqu'au jeudi 29 août.
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