Face aux conflits en cours sur le continent africain, l'Unesco a plusieurs fois exprimé son inquiétude concernant la préservation du patrimoine en temps de guerre. Ci-dessus, Edouard Firmin Matoko, sous-directeur général pour la priorité Afrique à l'Unesco, explique pourquoi l'institution ne peut pas tout protéger "à 100 %".
Le jeudi 12 septembre, l'Unesco partageait officiellement son inquiétude à propos des pillages et des musées archéologiques au Soudan où, depuis avril 2023, une guerre oppose l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.
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"Plusieurs autres collections majeures, témoignant de la riche histoire du Soudan, ont été signalées comme volées au Khalifa House Museum et au Nyala Museum", affirmait alors l'Unesco. "Au cours des dernières semaines, les menaces sur la culture semblent avoir atteint un niveau sans précédent", relève l'institution basée à Paris, qui appelle à "protéger le patrimoine soudanais de la destruction et du trafic illicite".
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L'Unesco avait par ailleurs contribué "à mettre en oeuvre des mesures d'urgence" dans cinq autres musées archéologiques du Soudan, consistant à "emballer soigneusement" et "mettre en sécurité" dans des abris dédiés les collections menacées, tandis que "plus de 1 700 objets ont été inventoriés et numérisés".
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 10 millions de personnes, selon l'ONU.
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