Le bilan est accablant. Mardi 15 octobre, l'ONG Human Rights Watch (HWR) a dévoilé mardi 15 octobre les conclusions d'un rapport sur la situation dans les prisons du Rwanda. S'appuyant sur des entretiens réalisés entre 2019 et 2024 avec près de 30 personnes, dont d'anciens détenus, un examen de documents judiciaires et des interviews en ligne, l'ONG dénonce "de graves atteintes aux droits humains, y compris la torture", selon elle "monnaie courante" dans les prisons du pays.
Des entretiens réalisés avec d'anciens détenus de Kwa Gacinya, un "centre de détention non officiel" contrôlé par la police à Kigali, révèlent selon HWR "un schéma de mauvais traitements, de simulacres d'exécutions, de passages à tabac et de torture". Des détenues des prisons de yarugenge et de Rubavu ont qualifié ces dernières "d'enfer".
Un ancien prisonnier, Venant Abayisenga, témoignait, dans une interview diffusée en ligne en 2020 : "Des gens sont tués à Kwa Gacinya, vous entendez la voix de la personne qui est tuée, puis vous entendez qu'un entrer pour nettoyer la cellule." Cinq mois après la publication de ce témoignage, l'ancien détenu a disparu. Il n'a jamais été retrouvé.
Un seul haut responsable de prison condamné
Un seul haut responsable a été sanctionné jusqu'ici : il s'agit d'Innocent Kayumba, ancien directeur des prisons de Rubavu et Nyarugenge, reconnu coupable du meurtre d'un détenu et condamné à 15 ans de prison. Il a cependant été acquitté du chef d'accusation de torture.
HWR affirme avoir contacté le gouvernement en septembre au sujet de ce rapport, mais n'aurait reçu aucune réponse des autorités. Le pays est dirigé depuis 24 ans par Paul Kagamé.
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