Des arbres, de l'eau, une "promenade intérieure"... quelles sont les transformations prévues aux abords de la cathédrale de Notre-Dame ?

Bâtir le futur avec un édifice du XII^e siècle, apporter une clairière en plein Paris : voici le pari relevé par l'architecte paysagiste belge Bas Smets pour réaménager les abords de la cathédrale Notre-Dame. L'environnement, le patrimoine et l'humain seront au cœur de ce projet qui débutera à l'automne 2025. La Ville de Paris va déposer un permis de construire et d’aménager.

131 arbres plantés

Pour comprendre le projet à l'oeuvre autour du mythique édifice, il faut imaginer Notre-Dame débarrassée de ses brise-vues de chantier, entourée d’arbres, où les deux squares Jean-XXIII et de l’Île-de-France se mêleraient à un parc menant à la Seine. D’ici 2028, les alentours de l’édifice seront devenus boisés, formant un espace continu de 4,7 hectares, du Parvis jusqu’à la pointe de la Cité. Cette végétalisation créera une étendue ombragée, grâce à la plantation de 131 arbres.

Fermé la nuit, ce lieu sera agencé pour rafraîchir l’air en cas de fortes chaleurs. Un mince filet d'eau de 5 millimètres ruissellera ponctuellement sur quarante mètres de long afin de refroidir l’air par évaporation. Il sera alimenté par un système d'approvisionnement en eau non potable de la capitale.

L’ancien parking souterrain de la “Grande Dame” se transformera en “promenade intérieure”, une balade de 3 000 m² en toute fraîcheur, avec une vue sur la crypte et la Seine. Cette nouvelle structure prévoit la création d’une librairie, d’un café, de sanitaires et d’un service de bagagerie. Les escaliers offriront une vue ascendante sur la cathédrale, un point de vue plus fidèle à la vision de la placette du Moyen Âge de Notre-Dame.

Un trafic limité aux environs de la cathédrale

Le chantier aura un impact sur les rues adjacentes. L’accès sera limité aux taxis, VTC, riverains et transports en commun. Seules la rue du Cloître-Notre-Dame, la rue de la Cité et le quai de l’Archevêché seront concernés. La Ville de Paris investira 50 millions d’euros dans ces modifications. Le symbole de l’art gothique, quant à lui, rouvrira ses portes le 8 décembre.