- MISE À JOUR A 14H30. La Haute Cour kényane a suspendu le remplacement de Rigathi Gachagua par Kithure Kindiki, moins d'une heure après la nomination de ce dernier à l'unanimité par l'Assemblée nationale. Cette suspension est valables jusqu'au jeudi 24 octobre et fait suite à une requête de Rigathi Gachagua, estimant le processus anticonstitutionnel. Néanmoins, de son côté, l'Assemblée nationale a publié un avis officiel sur la nomination de Kithure Kindiki, préparant le terrain pour qu'il prête serment.
William Ruto avait quatorze jours pour nommer un nouveau vice-président après la destitution du controversé Rigathi Gachagua, jeudi 17 octobre : il a pris sa décision en quelques heures.
Le président kényan a décidé de nommer son ministre de l'Intérieur, Kithure Kindiki, au poste de vice-président. Comme son prédecesseur, l'homme de 52 ans, ancien professeur de droit à l'université est originaire du Mont Kenya, une région stratégique en raison d'une grande présence de la communauté kikuyu, l'ethnie majoritaire dans le pays.
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Il rejoint brièvement le gouvernement en 2008 en tant que secrétaire à la cohésion nationale et revient en politique, de 2013 à 2022 comme sénateur avant d'être démis de ses fonctions après une purge brutale qui a suivi la rupture entre l'ex-président Kenyatta et son vice-président de l'époque William Ruto.
Pressenti à la base pour être le collistier de William Ruto lors de la campagne de 2022, il a été préféré Rigathi Gachagua.
Une personnalité critiquée pour sa gestion de la crise antigouvernementale de juin et juillet
Si ses partisans vantent son sens, il est critiqué par pour avoir défendu les forces de l'ordre lors de manifestations antigouvernementales en juin-juillet, dont la violente répression policière a fait au moins 60 morts.
Un ancien avocat de William Ruto
En 2011, il fait partie de l'équipe qui défend William Ruto, alors député de l'opposition, à la Cour Pénale internationale. Il était accusé avec l'ex-président Uhuru Kenyatta d'avoir joué un dans les violences post-électorales au Kenya en 2007-2008.
Les pires depuis l'indépendance, qui ont fait plus de 1.100 morts et 600.000 déplacés.
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