Le vice-président destitué, Rigathi Gachagua, a qualifié dimanche 20 octobre le chef de l'Etat William Ruto d'homme "vicieux" et cruel, disant craindre pour sa vie et celle de sa famille.
"Je suis choqué de voir à quel point un homme que j'ai aidé à devenir président, en qui je croyais et qui a été persécuté alors que je le soutenais, puisse être aussi cruel envers moi", a-t-il déclaré à des journalistes, avoir quitté un hôpital de la capitale Nairobi, où il était soigné pour de graves douleurs thoraciques.
It is unfortunate that when i was here in hospital, my brother and friend President William Ruto ordered for the withdrawal of my security. I didn't know president Ruto can be that vicious - Rigathi Gachagua pic.twitter.com/ov5stL29KP
— NTV Kenya (@ntvkenya) October 20, 2024
Les moyens alloués à sa sécurité ont été levés et le personnel à son service a été mis en congé, a-t-il dit. "Si quoique ce soit arrive à moi ou à ma famille, le président William Ruto doit être tenu responsable", a-t-il mis en garde, disant avoir dans le passé été la cible de tentatives d'assassinat.
Il est tombé malade jeudi 17 octobre, une heure avant de témoigner devant le Sénat dans le cadre de la procédure de destitution.
Quelques heures plus tard, le Sénat votait sa destitution. Il a été jugé coupable de "violation grave" de la Constitution, notamment de menaces envers les juges et de pratiques politiques de division ethnique. Ses détracteurs l'accusaient également de ne pas avoir soutenu le chef de l'État face aux manifestations qui demandaient sa démission.
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Le remplacement de Rigathi Gachagua suspendu
Le lendemain, vendredi 18 octobre, le nom de son remplaçant est déjà annoncé. ll s'agit du ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki, un fidèle de William Ruto.
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Mais la Haute cour kényane, saisie par les avocats du vice-président destitué, jugeant sa destitution anticonstitutionnelle et précipitée, a aussitôt suspendu le remplacement de Rigathi Gachagua. Les juges doivent examiner l'affaire mardi 22 octobre.
"En violation totale de l'ordonnance de justice, le président a ordonné de manière vicieuse le retrait de la sécurité autour de moi", a dénoncé M. Gachagua, qui est de fait toujours vice-président.
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