Alain Kassanda, réalisateur du documentaire Coconut Head Generation , nous emmène dans un Nigéria filmé entre 2015 et 2021 à l'université d'Ibadan, la toute première du pays.
Dans cet établisssement accueillant plus de 30 000 étudiants, quelques jeunes se réunissent le jeudi dans un ciné-club pour visionner des films, mais surtout pour aiguiser leur esprit critique.
À écouter : Marie-Emmanuelle Pommerolle, spécialiste des mobilisations sociales et politiques en Afrique
Peu à peu, le ciné-club devient un espace d'échanges entre les étudiants pour questionner, sans tabou, la société nigériane et des sujets comme les droits des communautés LGBTQI+, le patriarcat, la décolonisation, le mal-logement, le manque de perspectives pour les jeunes diplômés et la gouvernance, à l'université et au sommet de l'État.
Cette "Coconut Head Generation", aux antipodes de cette expression péjorative utilisée pour décrire une jeunesse têtue, indisciplinée et oisive, prendra notamment part au mouvement End SARS, en octobre 2020. Ce mouvement est né après la mort d'un jeune homme après avoir été interpellé par une unité de la police nigériane, le SARS (The Special Anti-Robbery Squad). Les mobilisations prennent fin le 20 octobre, après un sit-in dans la ville de Lekki qui sera sévèrement réprimé.
Alain Kassanda était l'invité de la matinale d'Africa Radio. Son film documentaire Coconut Head Generation sort en salle ce mercredi 23 octobre 2024.
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