Poursuites judicaires des personnes identifiées comme non-binaires - qui ne se sentent ni homme ni femme - répression du travail des défenseurs des droits, y compris du financement de programmes pour les minorités sexuelles... Au Ghana, l’un des principaux candidats à l’élection présidentielle organisée samedi 7 décembre, Mahamudu Bawumia, promet d'approuver ce projet de loi, déjà adopté en février par le Parlement, s’il accède au pouvoir. John Dramani Mahama, lui aussi favori au scrutin de samedi 7 décembre, a soutenu que le Ghana devrait renforcer ses lois contre les personnes homosexuelles, bisexuelles et transexuelles.
Des violences croissantes ?
Ce texte prévoit également une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans pour les rapports entre personnes de même sexe. Il autorise l'emprisonnement pour les membres de la famille, les amis et les propriétaires qui ne signaleraient pas toute personne perçue ou identifiée comme une minorité sexuelle ou de genre.
Le langage utilisé par les prétendants est "de plus en plus clivant" traitant ces minorités “comme une menace pour les valeurs culturelles et religieuses ghanéennes”, selon un communiqué du Directeur des dommunications de l’association LGBT+ Rights Ghana, Hans Burinyuy. Selon le directeur, les violences à l'égard de ces minoritées se sont accentuées.
Une loi constitutionnelle ?
Adoptée en février 2024 par le Parlement, la loi “Droits sexuels humains appropriés et valeurs familiales” pénalise les personnes et mouvements considérés comme "LGBTQ+". Cette législation doit être examinée par la Cour suprême ghanéenne mercredi 18 décembre. Cette dernière doit se prononcer sur la constitutionnalité de ce projet de loi. Amnesty International a décrit lors de l'adoption au printemps dernier comme “la plus stricte d’Afrique”.
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