Gastronomie. L'attiéké, spécialité de la Côte d'Ivoire, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco

Actus. Après une labellisation cet été, l'attiéké, spécialité de la Côte d'Ivoire a été inscrit mercredi 4 décembre au patrimoine immatériel de l'Unesco.

Gastronomie. L'attiéké, spécialité de la Côte d'Ivoire, inscrit au patrimoine culturel  immatériel de l'Unesco
Après une labellisation cet été, l'attiéké, spécialité de la Côte d'Ivoire a été inscrit mercredi 4 décembre au patrimoine immatériel de l'Unesco. - Wikipédia

 

L'attiéké, la semoule qui fait la fierté de la Côte d'Ivoire

"Les savoir-faire liés à la fabrication de l'attiéké", ont été
inscrits mercredi 4 décembre sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco, lors de la 19e session intergouvernementale de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à Asuncion, au Paraguay.

 

"Mets incontournable de la richesse culinaire ivoirienne, et profondément enraciné dans le quotidien des communautés, l'attiéké est consommé tous les jours et à diverses cérémonies tels que les mariages, les baptêmes, lesfunérailles et les réunions communautaires", a expliqué Ramata Ly-Bakayoko, déléguée permanente de la Côte d'Ivoire auprès de l'organisation onusienne pour l'éducation, les sciences et la culture (Unesco).
   

Un mets qui fait la fierté du peuple ivoirien

L'attiéké accompagne les poissons et les viandes en sauce. C'est un pilier de l'alimentation quotidienne en Côte d'Ivoire et dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest.

Elle est préparée à base de tubercules de manioc séchés, broyés et tamisés. La farine ainsi obtenue est mélangée à du manioc fermenté et enfin cuite à la vapeur.

Lire aussi : Le manioc, un produit aux mille et une vies : les recettes et astuces de quatre chefs réputés pour le cuisiner

"Ces savoir-faire reposent sur des gestes précis et des techniques traditionnelles qui ont traversé des siècles", a expliqué Mme Ly-Bakayoko.
Les communautés se transmettent "cette pratique culturelle de génération en génération", principalement "de mère en fille", et en ont fait "un pilier de leur identité et au-delà, de celle de toute la Côte d'Ivoire", a-t-elle ajouté.

Une IGP pour l'attiéké des Lagunes,en 2023, et un label en 2024


Produit dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et en Chine, l’usage du nom “attiéké” par les autres pays posait problème pour le gouvernement ivoirien. Le nom vient du mot « atcheke » issu de la langue ébrié parlée dans le sud de la Côte d'Ivoire.

"Les peuples lagunaires (du sud de la Côte d'Ivoire, NDLR) sont les détenteurs et praticiens des savoir-faire liés à la fabrication de l'attiéké", explique en outre le dossier de candidature déposé par la Côte d'Ivoire.

Cette pratique s'est depuis "répandue aux autres communautés aussi bien ivoiriennes qu'étrangères vivant sur le territoire national" et "bien au-delà de la Côte d'Ivoire, notamment au Burkina Faso, au Togo, au Bénin, en République démocratique du Congo, en Chine", précise le document.

En 2023, l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) a enregistré l"attiéké des lagunes" en indication géographique protégée (IGP) puis mi-2024, labellisé en "marque collective", empêchant les semoules de manioc produites dans d'autres pays d'être commercialisées sous le nom d'"attiéké".

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