Une page de l'histoire post-apartheid de l'Afrique du Sud s'est tournée vendredi 6 décembre. Le gouvernement a annoncé l'expulsion en Pologne de Janusz Walus. Aujourd'hui âgé de 71 ans, cet ex Sud-Africain - il a été déchu de sa citoyenneté en 2017 - avait été condamné en 1993 pour le meurtre, en avril de la même année, de Chris Hani, militant anti-aparthed, secrétaire général du parti communiste et haut responsable de la branche armée de l'ANC, le parti de Nelson Mandela.
De la condamnation à mort à la liberté conditionnelle
Condamné à mort dans un premier temps, Janusz Walus, immigré polonais lié à l'extrême droite afrikaner - ces Sud-Africains blancs d'ascendance néerlandaise - avait vu sa peine commuée en prison à vie en 2000. Il avait été remis en liberté conditionnelle fin 2022, pour deux ans. Cette période prend donc fin et c'est pourquoi le désormais septuagénaire a été expulsé vers la Pologne.
Un assassinat dans un contexte très tendu
Ce meurtre était survenu un an après le référendum sur la fin de l'apartheid - la ségrégation de la population noire par les Blancs - et un an avant les premières élections démocratiques qui conduisirent Nelson Mandela à la présidence du pays. L'assassinat - Janusz Walus avait été arrêté quelques minutes après, la police retrouvant dans savoiture l'arme du crime - avait provoqué de violentes émeutes et exacerbé les tensions raciales dans un contexte très tendu.
Avec AFP.
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