La fin du régime de Bachar Al-Assad semble actée. Le président, au pouvoir en Syrie depuis 2000 après avoir succédé à son père Hafez (président de 1971 à 2000), a fui la capitale, Damas, et le pays, ce dimanche 8 décembre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Son départ acte la conquête du pays par la coalition insurgée menée par le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham, ancienne branche d'Al Qaïda en Syrie, et signe probablement la fin de son régime.
Les rebelles sont entrés dans Damas
Depuis plusieurs jours, les rebelles multipliaient les avancées. Mais tout s'est accéléré samedi 7 décembre puis dans la nuit du samedi au dimanche. L'armée syrienne s'est retirée de l'aéroport de Damas, après la fuite de Bachar Al-Assad, et quelques minutes avant que les rebelles affirment être entrées dans la capitale.
Les rebelles annoncent "une nouvelle ère"
Peu après, le groupe islamiste déclarait sur le réseau Télégram : "Nous déclarons la ville de Damas libérée du tyran Bachar Al-Assad. C’est le moment que les déplacés et les prisonniers attendent depuis longtemps, le moment du retour chez eux et le moment de la liberté après des décennies d’oppression et de souffrance." Et les rebelles de poursuivre : "Après cinquante ans d’oppression sous le régime Al-Assad, treize ans de criminalité, de tyrannie et de déplacement, et après une longue lutte et une confrontation avec toutes les formes de forces d’occupation, nous annonçons aujourd’hui, le 8 décembre 2024, la fin de cette ère sombre et le début d’une nouvelle ère pour la Syrie."
Le Premier ministre prêt à "coopérer"
Si le président syrien n'a pas encore réagi, ce n'est pas le cas de son Premier ministre Mohammad Ghazi Al-Jalali : "Nous sommes prêts à la coopération" avec "tout nouveau leadership que choisira le peuple syrien", a-t-il déclaré.
Une guerre civile de plus de 10 ans
Au pouvoir depuis 2000, Bachar Al-Assad, avait, dès 2011 réprimé le mouvement du Printemps arabe qui avait touché d'autres pays et contribué au renversement de plusieurs dictateurs, notamment en Tunisie et en Egypte. La répression s'est transformée en guerre civile d'une dizaine d'années, faisant plusieurs dizaines de milliers de mort. Le président a été accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité par l'ONU.
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