La marche pacifique contre les féminicides organisée mardi 10 décembre à Nairobi, la capitale du Kenya, a dégénéré. La police avait été massivement déployée en amont de cette manifestation, initiée par plusieurs organisme de défense des droits de l'homme qui réclament aux dirigeants des mesures contre les féminicides, très nombreux dans le pays.
Des policiers ont tiré des grenades lacrymogènes contre un groupe restreint de jeunes femmes rassemblées dans le quartier centrale des affaires de Nairobi, zone marquée par des violences policières lors des récentes manifestations antigouvernementales, en juin notamment.
"Une attaque directe contre les principes démocratiques"
Le cortège rassemblant des centaines de femmes a été dispersé à de nombreuses reprises par des tirs de grenades lacrymogènes, alors qu'il se dirigeait vers le parlement. De nombreuses personnes auraient été arrêtées selon des groupes de défense des droits humains. Amnesty International et la Law Society of Kenya ont, dans une déclaration commune dénoncé la "réponse violente de la police", estimant qu'il s'agit "d'une attaque directe contre les principes démocratiques du Kenya et les droits de l'homme et de ses citoyens".
97 féminicides en trois mois
En novembre, la Commission nationale kényane des droits de l'homme indiquait que 97 femmes avaient été tuées lors des trois mois précédents. Le président William Ruto s'était alors adressé au parlement, jugeant la violence de genre "tragique et inacceptable".
Avec AFP.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.